71 Fragments d'une chronologie du hasard
La veille de Noël 1993, un étudiant de 19 ans tue, sans motif apparent, plusieurs personnes lui étant totalement étrangères…
Michael Haneke aligne 71 séquences, en apparence anodines, comme autant de bribes d’explication de cet acte gratuit. «Ce qui fait peur ce n’est pas tant qu’on saisisse à la volée un des 71 fragments qui vont faire passer le personnage par les mêmes étapes que nous (de l’ennui subi à la terreur subite), mais qu’on réalise au passage que cette insistance contemplative n’est plus, loin s’en faut, la manière dominante de produire et de regarder des images et a fortiori celles du cinéma. Haneke réussit ainsi la mixture rare d’être, dans le même geste, à la fois théoriquement implacable et pratiquement efficace»
Gérard Lefort, Libération