Dans cette trilogie, la culture est une forme de réappropriation de l’histoire, le fondement de la libération nationale et un moyen de résister à la domination coloniale.
Tournés avant le coup d’État en Guinée-Bissau (novembre 1980) qui met un terme au Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) le parti unique et commun de ces deux pays frères, ces films deviennent les derniers témoins de l’union de ces deux pays.
Fogo, île de feu (France, Cap-Vert, 1979, 34 min)
À l'occasion du 1er mai se perpétue encore sur l'île volcanique de Fogo, au Cap-Vert, la célébration d'une histoire légendaire héritée des colonisateurs portugais. Sur l’île rocailleuse, privée d’eau et battue par les vents, la légende donne lieu à des joutes courtoises et à des courses de chevaux très appréciées des habitants.
À Bissau, le carnaval (France, Guinée-Bissau, 1980, 18 min)
Depuis l'indépendance de la Guinée-Bissau, acquise en 1974 après cinq siècles de colonisation portugaise, le peuple célèbre chaque année son carnaval à Bissau, capitale du pays. La fête était à ses débuts le lieu de réjouissance des seuls colons. Mais peu à peu, les Bissau-Guinéens s’approprient cette manifestation populaire pour construire collectivement un imaginaire inversant les rapports de domination coloniale.
Un carnaval dans le Sahel (France, Cap-Vert, 1979, 23 min)
La cinéaste filme les préparatifs de la fête et le défilé à Mindelo. Sans aucun commentaire, le spectateur est emporté par la puissance des images, et la fierté des capverdiens.