Onibaba

De Kaneto Shindō
Japon - 1965 - vost - 103' - Noir et Blanc - Numérique
Synopsis

Au XIVe siècle, la guerre entre les samouraïs ruine le pays. Une femme et sa belle-fille subsistent difficilement en vendant les armes des soldats qu’elles ont tués. Apprenant un jour que sa bru a une liaison avec un déserteur, la belle-mère se déguise en démon pour la terrifier.

Critique

« Des roseaux à perte de vue, ondulant au gré du vent, un monde extérieur invisible d’où ne proviennent que des ombres, le décor d’Onibaba évoque essentiellement un purgatoire, une certaine idée de l’enfer sur terre. Il s’agit du premier film en costumes de Kaneto Shindô. Après avoir connu de nombreuses difficultés financières avec sa compagnie de production, il fut remis à flots par le succès, surtout international, de L’Ile Nue, film dans lequel il s’était affranchi de toutes contraintes. Ce regain de confiance lui permit de se consacrer pleinement à l’illustration de ses thèmes fétiches. Et pour Shindô, le principal reste le sexe. Il y reviendra par la suite durant sa carrière, dans des films tels que Honno (1966), Sei No Kigen (1967) ou bien encore Hadaka no Jukyusai (1970). Certains ont pu voir dans Onibaba une métaphore politique, pourtant il n’en est rien, ou du moins ce n’est pas un choix conscient de la part du réalisateur, pour lequel la sexualité reste le thème fondateur : Je ne suis absolument pas pessimiste en ce qui concerne la politique, [et] pour ma part l’idée de la sexualité n’est rien d’autre que l’expression de la vitalité de l’Homme et de son besoin impératif de survivre (1) »
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Franck Suzanne, DVDClassik

(1) Cité dans Donald Richie, A Hundred Years of Japanese Film (Kodansha International, 2001), p. 151

Projeté dans le cadre de

21 février 2025
de Kaneto Shindō (1965) - Cinéclub NOCTURAMA vendredi 21 février à 21H00 !