Funny Games
Un couple en vacances avec leur fils reçoit la visite de deux jeunes hommes qui les séquestrent et leur font vivre un enfer...
Si Michael Haneke domine son sujet, c’est en nous dominant, cobayes de son expérience, anéantis et époustouflés par son acharnement à nous renvoyer au masochisme de notre plaisir à être pris (toujours en otages, semble-t-il) par les images. Que ne ferait pas Michael Haneke pour conforter sa place de professeur, de gouverneur de conscience, de (ré)éducateur des spectateurs égarés que nous sommes? Funny Games, qui semble surtout devoir satisfaire à cette ambition devenue impérieuse, prouve en tout cas que Haneke ne vole pas son titre de maître quand c’est de mise en scène qu’il nous donne une leçon.
Frédéric Strauss, Cahiers du cinéma