Achik Kerib, conte d'un poète amoureux
Kérib, un jeune homme généreux, est un achik possédant une très belle voix. Au cours des cérémonies, il chante au son de la saaz les exploits des nobles cavaliers du Turkestan. Un jour, il s'éprend de la belle Magoul-Megeri, fille d'un riche marchand. Pauvre, il ne peut, toutefois, l'épouser. Il part donc à travers le monde, avec l'espoir de devenir riche et de convoler en justes noces…
(…) Avec Achik Kérib, Paradjanov assoit encore sa reconnaissance internationale. Il obtient pour la première fois de sa vie un visa de sortie et il est l'invité de nombreux festivals (Venise, Londres, New York...) et rétrospectives. Les Russes découvrent qu'il est un cinéaste aussi reconnu que Tarkovski et le célèbrent à leur tour. Il se sait malade et décide de profiter tant qu'il peut des voyages, des invitations. Partout où il va, il fait le clown, se met en scène, se moque de la Perestroïka, profitant de ce vent qui enfin souffle dans le bon sens. Il reçoit des propositions pour tourner en Allemagne, en Italie, en France et même aux États-Unis mais décide de s’atteler à la réalisation de La Confession, un projet qu'il caresse depuis le début des années 60 et qu'il voit enfin sur le point d'aboutir. Un film biographique qu'il voit comme son testament mais qu'il n'a pas l'occasion de terminer, Il est hospitalisé après seulement trois jours de tournage, le 7 juin 1989. Il ne pourra reprendre le film et perd peu à peu ses forces jusqu'à sa disparition le 21 juillet 1990. Cinquante mille personnes suivront son exhumation au Panthéon arménien d'Erevan.
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