la Passante du Sans-Souci
Paris, 1981. Max Baumstein, la soixantaine, président du Mouvement de Solidarité internationale, abat froidement un vieil homme, Frédéric Lego, ambassadeur du Paraguay. Il se constitue prisonnier et commence à raconter à sa jeune épouse Lina, ignorant tout de son passé, les raisons de son geste…
Librement adapté d’un roman de Joseph Kessel, La Passante du Sans-Souci (…) montre avec pertinence que la menace nazie n’a pas subitement disparu un jour d’avril 1945. Néanmoins, il est surtout connu pour être le dernier film que Romy Schneider tourne avant de disparaître tragiquement. Elle y campe un double rôle, celui de la mère et de l’épouse de Max. Dans la réalité, l’actrice perdait son fils quelques mois avant le tournage, un malheur qui imprègne chaque regard qu’elle pose sur Max, son fils fictif. Triste ironie du sort, c’est grâce au deuil que l’actrice traverse que le film gagne une profondeur certaine.
Vincent Adatte