Calculs meurtriers
Deux lycéens, convaincus de leur supériorité, pensent pouvoir commettre le crime parfait. Ils assassinent une femme dans la seule intention de se le prouver. Et en effet, leur minutie fait tomber la police dans le piège : un coupable tout désigné étant retrouvé mort, le dossier est clos. Mais l’enquêtrice Cassie Mayweather n’en démord pas et découvre peu à peu la machination, quitte à affronter son propre passé.
Sélectionné hors compétition au Festival de Cannes en 2002.
D’où vient le plaisir intense que l’on éprouve à sa vision, l’impression d’être en face d’une oeuvre plus philosophique qu’il n’y paraît, la surprise qui finalement cueille le spectateur ? […] Schroeder propose une réponse de conteur à la technique hitchcockienne de La Corde, sur un sujet très voisin (ici comme là, deux jeunes gens commettent un crime gratuit en application d’une théorie de l’action). Si le film de Hitchcock reste en mémoire, en particulier pour son pari esthétique (l’illusion d’un plan-séquence unique), celui de Schroeder frappe par son pari narratif (l’illusion d’une enquête unique mise à mal par le mélange des genres).
Gregory Valens, Positif, n° 496, juin 2002