Ixcanul
María est promise à Ignacio, le contremaître de la plantation de café. Pour la famille, c’est l’assurance d’un logement et d’un travail pour le père. Mais pour la jeune fille, tout juste sortie de l’adolescence, cela signifierait la fin d’un rêve: celui d’aller voir au-delà du volcan. Le jeune réalisateur Jayro Bustamante est revenu sur sa terre natale filmer une histoire profondément enracinée dans les traditions mayas tout en étant radicalement d’actualité.
S'il y a une référence à chercher dans Ixcanul, ou du moins une parenté, celle-ci se trouve à l'autre bout de la planète. Ce cinéma en immersion dans un autre monde, cette mise en scène de l'urgence, cette bascule entre le réalisme pur et un lyrisme tragique, la violence de ces mondes clos et qui pourtant se côtoient, rappellent les meilleurs films du Philippin Brillante Mendoza. On espère que la suite de la filmographie de Jayro Bustamante sera aussi excitante.
Nicolas Bardot, Film de Culte