Nouveauté

Sélectionné dans plusieurs festivals internationaux, The Quiet Girl est une véritable pépite au parcours jalonné de récompenses. Premier film de Colm Bairead, entièrement dialogué en gaëlique, ce portrait d'une fillette délaissée par ses parents est un bouleversant joyaux, une épure adaptée d'une courte nouvelle de l'auteure irlandaise Claire Keegan. Peu bavard, tout en regards, le film reste à hauteur d'enfant et donne vie à des non-dits intimes mieux qu'un torrent de paroles. Une perle à découvrir aux Cinémas du Grütli.

« L'idée remonte à l'époque où mon frère et moi achevions la réalisation de Kaos, en 1984; le récit du transport des «cendres de Pirandello» aurait pu conclure le film. Cette histoire rocambolesque de transfert de cendres nous a fait réaliser qu'il serait possible de crééer un film de notre cru avec le même substrat que la nouvelle de Pirandello. Mais il n'y avait plus de budget, le projet a été reporté. Les dix années tragiques entre la mort de Pirandello et la première exhumation de ses cendres sont résumées par quelques séquences de grands films du néoréalisme italien.

Sur les rives du lac Léman, Margaux, quatorze ans, rencontre Juliette, une enfant de sept ans placée en foyer, et Joël, un pêcheur récemment rentré d'Indonésie. Unis dans un refus silencieux d'affronter la vie, tous trois sont déchirés entre l'attirance, la déception et la nostalgie des pays lointains…

Sarajevo, aujourd'hui. Asja, la quarantaine et célibataire, se rend à une journée de speed dating. Elle y rencontre Zoran, un homme de son âge, mais celui-ci est plus en quête de pardon que d’amour… Après la comédie tonique, God exist, her Name is Petunya, la réalisatrice nord-macédonienne Teona Strugar Mitevska signe à nouveau une oeuvre plus amère que douce. A la manière de la comédie à l'italienne des années 70, The Happiest Man in the World aborde des sujets graves au prisme d'une apparente légèreté.

Alors qu’il publiait « Beautiful Losers » en 1966, un écrivain canadien venu en parler à la télévision a attrapé une guitare pour chanter : « I told you when I came/I was a stranger ». C’était Leonard Cohen (1934-2016). Ce film raconte la suite… Images d'archives, entretiens avec des proches, ce documentaire de Daniel Geller et Dayna Goldfine, plus qu'une simple biographie, revient sur l'improbable destin d'un tube immense et éternel.