Dani, Michi, Renato et Max
En 1980, après la fermeture de la Maison de la Culture, lieu de rendez-vous de la jeunesse, dont la municipalité redoute la politisation, Zurich devient le théâtre d’affrontements violents entre la police et des bandes de jeunes. Parmi eux, Dani, Michi, Renato et Max sont victimes des violences policières.
"D’un côté, Richard Dindo nous fait vivre l’expérience d’un événement passé depuis notre présent, fait de nous ses nouveaux témoins, en adoptant des formes caractéristiques de la fiction (le film policier) ; de l’autre, il nous donne les outils pour en mesurer les distances depuis l’ici et maintenant et pour mettre en crise les mécanismes de distorsion mémorielle et médiatiques (chaque témoignage donne à voir une version filmique différente), les re-médiatise, donnant lieu à une émancipation du spectateur. Ce film est en fait une forme de réflexion a posteriori, un après-coup qui a pour fonction de révéler et de déconstruire des événements, sans faire croire que ce retour sur le passé puisse constituer une vérité ultime."
-Federico Rossin, Historien du cinéma