Le Scaphandre et le papillon
À la suite d'un accident vasculaire, Jean-Dominique Bauby ne peut plus bouger, parler ni même respirer sans assistance. Dans ce corps inerte, seul un oeil bouge. Un oeil qui devient son lien avec le monde... Atteint de ce que la médecine appelle le "locked-in syndrome", il ne peut plus bouger, parler ni même respirer sans assistance.
Le film est multi-primé à travers le monde: Festival de Cannes 2007, Golden Globes 2008 et l'interprète principal Mathieu Amalric a reçu le César du meilleur acteur en 2008.
Projection unique en copie 35mm dans le cadre du Ciné-club Les Nouvelles Solitudes. Séance suivie d’une discussion avec Jean-Christophe Pastor, Responsable des projets d’inclusion et de participation ainsi que de la formation des collaborateurs à la Fondation Clair Bois.
De cette histoire tragique, Schnabel tire un film audacieux, qui ambitionne de remplir deux offices. Le premier, moral, est la fidélité à l'esprit du livre qui célèbre, non sans humour, le bouleversant combat pour la vie d'un homme condamné à une existence quasiment végétative et comme retranché du monde des vivants. Le second, esthétique, est la mise en place par le cinéaste d'un petit laboratoire d'expériences narratives et plastiques susceptibles de correspondre à cette expérience si particulière et a priori si contradictoire avec cet art du mouvement et de la parole qu'est le cinéma.
Schnabel fait donc ici feu de tout bois, utilisant les ressources de la caméra subjective, du flouté, de la voix intérieure, du retour en arrière, du mime, de l'onirisme visuel et du recours aux archives pour compenser le lourd handicap cinématographique qui affecte son personnage principal, incarné non sans quelque mérite par Mathieu Amalric.
— Jacques Mandelbaum, Le Monde