Virgin Suicides
États-Unis, années 1970. Cecilia Lisbon, dernière- née d’une fratrie de cinq filles, vient de faire une tentative de suicide. Pour changer les idées de leur benjamine, les parents acceptent d’organiser une fête à laquelle sont conviés des garçons du quartier, depuis toujours fascinés par ces cinq sœurs à la beauté renversante. Au cours de cette soirée, Cecilia se jette par la fenêtre. Dès lors, les filles Lisbon, au nombre de quatre, vont être de plus en plus étouffées par leurs parents surprotecteurs, jusqu’à la tragédie ultime...
Dès son premier long-métrage, Virgin Suicides (1999), la réalisatrice Sofia Coppola subjugue par son univers et son esthétique uniques d’où se dégage un goût prononcé pour la photographie, la musique et le stylisme. En plus de la mise en scène, elle signe également le scénario, d’après le roman éponyme de Jeffrey Eugenides dont la lecture l’a bouleversée. L’évocation de la courte vie des soeurs Lisbon à travers le prisme de jeunes adolescents devenus adultes fait de Virgin Suicides un splendide film sur le souvenir et le vide laissé par les absents. Rarement l’adolescence n’avait été aussi justement représentée au cinéma : la grâce des premières fois, le poids des conventions sociales mais aussi la détresse et le mal-être qu’elle peut engendrer.