Olivia
“Mais cette frontalité sidérante encore aujourd'hui du sujet traité, fidèlement outrée, ne doit pas oblitérer le talent réel de la mise en scène d'Audry, son sens de l'espace, de la caractérisation (les pensionnaires ont des physiques disparates, pas la mignonnerie d'ingénues canoniques), le travail étudié des accents et des tessitures. Ajoutons à cela la partition magnifique de Pierre Sancan, qui donne au film un tour irréel, proche de certains films de Becker ou, côté volière légère, parfois de Max Ophüls. Gardons-nous de faire de l'oubliée Jacqueline Audry une cinéaste soudain culte ou une curiosité genrée, ce serait en faire trop ou à côté. Mais Olivia est un film rare à tous les sens, beau, précieux, secret.”
-Camille Nevers, Libération