Le Cinéma des Ainé-e-s
Chères spectatrices, chers spectateurs, alors que les frimas de l’hiver commencent à se faire res- sentir, rien de mieux qu’une salle de cinéma pour repousser les affres d’une grisaille envahissante. Salle obscure mais illuminée d’un écran scintillant, ce refuge bienvenu empli de chaleur humaine vous accueille à bras ouverts.
En premier lieu, à travers une leçon de rumba qui se mue en véritable leçon de vie, Franck Dubosc s’intéresse aux liens familiaux. Dans Rumba la vie, une fois n’est pas coutume, le célèbre acteur-ré- alisateur signe un film empreint de tendresse, de mélancolie et d’humour. Une réussite, avec une ap- parition éclair mais éminemment drôle de Michel Houellebecq. Ensuite, Lionel Baier nous emmène en Sicile. Non sans malice, La Dérive des conti- nents (au sud), sur les pas d’Isabelle Carré, nous balade entre Catania et Mineo, dans les centres d’accueil de réfugiés. Un voyage dans les coulisses
de l’humanitaire, impertinent, certes, mais lucide et bienveillant, sur fond de retrouvailles familiales. Une fois encore, Emmanuel Mouret bouscule le désordre amoureux et signe une nouvelle délica- tesse, Chronique d’une liaison passagère. Une œuvre dans laquelle les personnages incarnés par Sandrine Kiberlain et Vincent Macaigne ont bien du mal à rester dans l’éphémère. Dans Revoir Paris, Alice Winocour revient à hauteur de victime sur les attentats terroristes du 13 novembre 2015. Elle filme avec pudeur et subtilité, le retour à la vie. Un film plein d’émotion, d’amour, porté par une Virginie Efira sublime. Dans Une belle course, enfin, qui n’a rien d’une ligne droite, Dany Boon accompagne Line Renaud dans un voyage au cœur de l’émotion. Entre bonheur et tristesse, d’un optimisme radieux. Famille, quand tu nous tiens !
Alfio Di Guardo, Les Cinémas du Grütli