Georgia
En 1960, Danilo Prozor décide de rejoindre son père, immigré yougoslave, aux Etats-Unis pour finir ses études. Il y rencontre Tom et David, tous deux amoureux de la même jeune femme, Georgia. Lui aussi, ne tarde pas à succomber aux charmes de celle-ci…
Présentation du film par Jonathan Nossiter le samedi 14 décembre à 17h00
(…) Amour-passion, amitié tissée de connivence, drames et nostalgie, Arthur Penn sait ici évoquer les sentiments, avec une sorte de pudeur farouche, d'intuition chaleureuse qui, souvent, bouleversent. Mais, à travers l'histoire de ces quatre héros, magistralement interprétés par quatre invonnus qui ne le resteront sans doute pas (notamment Jodi Thelen, tout jeune Georgia), c'est aussi de l'Amérique qu'il nous parle, à la fois accueillante et agressive, avec la passion et la lucidité d'un Kazan, auquel on pense souvent et dont Penn, d'ailleurs, s'est toujours réclamé. Georgia, c'est après l'assassinat de Kennedy, et à l'époque où l'homme a déjà marché sur la Lune, le temps de lucidité, la réalité amère enfin acceptée avec pourtant encore, quelque part, un peit coin de rêve, parce qu'on ne sait jamais… Un très beau film, très plein, très fort.
Annie Coppermann, Les Echos, 1982