Il était une fois... la révolution
Mexique, 1913. Un pilleur de diligences, Juan Miranda, et un Irlandais, ancien membre de l'IRA spécialiste en explosifs, John Mallory, font connaissance. Juan a toujours rêvé de dévaliser la banque centrale de Mesa Verde et voit en John le complice idéal pour son braquage. Il fait chanter John afin de le persuader de s'associer à l'affaire.
Tous deux se trouvent plongés en plein coeur de la tourmente de la révolution mexicaine, et Mesa Verde se révèle plus riche en prisonniers politiques qu'en lingots d'or. Malgré eux, les deux amis deviennent les héros d'une guerre qui n'est pas la leur...
Situé entre Il était une fois dans l’Ouest et Il était une fois en Amérique, ce film est le deuxième volet du triptyque consacré par Sergio Leone au dézingage des mythes fondateurs américains. C’est aussi son dernier western. Autant d’éléments qui nous engagent à décrypter le discours caché sous l’épais vernis leonien (gros plans et ralentis pour la forme, ironie et violence pour le fond), qu’on goûte avec plus ou moins d’appétit selon qu’on est ancien ou moderne.
Mexique, 1913. Alors que le pays subit une sanglante révolution, un péon détrousseur de diligences et un expert en explosifs de l’IRA associent leurs talents. Objectif : profiter de la confusion générale pour s’en mettre plein les poches. La citation de Mao Zedong en ouverture annonce la couleur : « La révolution n’est pas une fête. La révolution est un acte de violence. » Message à tous ceux qui, à l’époque, lèvent le poing dans leur salon. Le titre original n’a pas l’emphase du titre français. Il signifie simplement « Baisse la tête ». En attendant que ça passe.
Jérémie Couston, Télérama