Et pour quelques dollars de plus
" L'indien ", bandit cruel et fou, s'est évadé de prison. Il se prépare à attaquer la banque d'El Paso, la mieux gardée de tout l'Ouest, avec une quinzaine d'autres malfaiteurs. Le " Manchot " et le Colonel Douglas Mortimer, deux chasseurs de primes concurrents, décident, après une confrontation tendue, de faire finalement équipe pour arrêter les bandits. Mais leurs motivations ne sont pas forcément les mêmes...
Le colonel Douglas Mortimer et l'Etranger sont chasseurs de primes. Les deux salauds cyniques s'associent le temps de récupérer Indio, un tueur fou échappé du pénitencier et encore plus salaud qu'eux. Traduction : Lee Van Cleef avec ses yeux fendus comme des meurtrières, et Clint, regard marmoréen, poncho et cigarillos, sont aux basques poussiéreuses de Gian Maria Volonté, suant de perversité.
« Ah, ils sont beaux, les héros de l'Ouest ! » dirent, le nez pincé, les gardiens du temple du western hollywoodien. Oui, justement, car, chez Leone, plus c'est impitoyable, sec et décharné, meilleur c'est. L'action s'étire, l'harmonica n'en finit pas de gémir, la morale de pourrir au soleil, les bons mots de fleurir comme des cactus. Même à la dixième vision, ce deuxième spaghetti de la trilogie de l'homme sans nom reste al dente.
Guillemette Odicino, Telerama