CoinCoin et les Z'inhumains Part 1 et 2

Quinquin (Alane Delhaye) a grandi. À 17 ans, CoinCoin – c’est désormais son surnom – est sérieusement travaillé par ses hormones. Consterné par l’homosexualité de sa copine d’enfance, il porte son attention sur une vacancière peu farouche. Pendant ce temps, des boules de « glu » extraterrestre noire et pestilentielle tombent çà et là, à l’improviste, dégageant une entité qui va cloner les habitants (d’où des quiproquos hilarants).

L’Apocalypse ? La gendarmerie mène les investigations. Bonne nouvelle, il s’agit toujours du commandant Van der Weyden (Bernard Pruvost), toujours aussi ahurissant dans son interprétation et dont le sens du devoir et le paternalisme le disputent à une sérieuse tendance au racisme et à l’homophobie. Dans son sillage, le fidèle lieutenant Carpentier (Philippe Jore) se montre plus que jamais obsédé par les cabrioles automobiles.

Au fil du récit, on croise des groupes de migrants et une organisation d’extrême droite, preuve que Dumont explore toujours les notions de bien et surtout de mal, se gardant bien d’émettre une quelconque sentence morale et préférant illustrer combien la nature humaine peut être animée de sentiments parfaitement contradictoires. Bilan ? L’effet de surprise s’est sans doute un peu émoussé. On perd l’innocence et la poésie primitive que dégageaient les bouilles enfantines des héros de P’tit Quinquin. Mais on y gagne en éclats de rire et on pénètre encore plus loin dans un surréalisme extravagant qui fait tellement de bien.

La Voix du Nord