Il Bidone
Augusto, Roberto et Carlo, surnommé Picasso, vivent de la crédulité: petits escrocs déguisés en prêtres, ils sillonnent les campagnes pour duper les villageois et leur soutirer leurs économies. Augusto (Broderick Crawford) sera pris de remords…
Il convient de chanter les louanges de Broderick Crawford, qui traverse le film comme un somnambule, le regard noyé, la bouche pâteuse, la démarche incertaine, joue en automate la plupart de ses scènes et se montre ainsi le parfait acteur ‘néoréaliste’… Ainsi, la boucle est bouclée, scénario et acteur se confondent. Et à partir du moment où un cinéaste réussit de ces miracles, il est évidemment bien vain de chipoter sur les détails. Indiscutablement, Il Bidone est le chef-d’oeuvre de Federico Fellini.
Jacques Rivette, Arts