Detective Dee: Le mystère de la flamme fantôme
L’histoire se déroule en Chine, en l’an 690, durant la période trouble correspondant à l’ascension de l’impératrice Wu Ze Tian. Tout est prêt pour la cérémonie du couronnement et la petite ville de Chang-An est dans ses habits de fête. Mais une série de morts mystérieuses menace l’intronisation de Wu Ze Tian. L’impératrice décide alors de faire appel au seul homme capable de percer ce mystère : Le juge Ti, de retour après huit ans de prison pour insolence et insubordination…
Detective Dee, le mystère de la flamme fantôme était déjà en soi une bonne nouvelle. Ce film de cape et d'épée chinois (Wa xoupian) mêlé de fantastique (et de bien d'autres choses d'ailleurs) marque le retour en forme de Tsui Hark, qui était dans les années 80 et le début des années nonante un des grands espoirs du cinéma de Hong Kong. Quand il signa Le Syndicat du crime, Histoire de fantômes chinois, Swordsman…. Ce film met en scène un personnage que connaissent bien les amateurs de roman policier exotique (dans une autre époque, le VII e siècle, et un autre espace, la Chine), puisque Dee est un autre nom de Ti, le fameux juge Ti des romans de Robert van Gulik. En tout cas avec Dee, Tsui Hark se déchaine. Il joint ainsi les deux bouts du cinéma jouant d'une extrême modernité technique (avec une utilisation intelligente de l'image numérique) tout en faisant de son film un objet d'émerveillement. A la manière du cinématographe à ses débuts. Face à cette magie et à celle qu'utilisent les personnages, le spectateur est le plus souvent transporté vers ses rêves d'enfance et d'adolescence. Avec Détective Dee, Tsui Hark, né en 1950 au Vietnam, a pris un coup de jeune. Et, miracle, c'est communicatif, au point de faire la Une de Positif et des Cahiers du Cinéma !