Break-up, érotisme et ballons rouges
Mario est propriétaire d’une usine de bonbons. Obsédé par les ballons de sa campagne publicitaire, le riche industriel sombre peu à peu dans la démence. Il délaisse sa fiancée, Giovanna, qui le quitte, excédée. Mario se retrouve seul face à sa folie.
Première collaboration de Mastroianni avec Ferreri, Break Up est un film que peu de spectateurs ont pu voir. Insuccès à sa sortie, il demeure aujourd’hui l’un des films les plus sous estimés du cinéma d’après-guerre… Il a eu pourtant plusieurs titres : L’Uomo dei palloncini, L’Uomo dei cinque palloni (L’Homme aux cinq ballons) et enfin Break up, qui est probablement une invention de Carlo Ponti, le producteur, après le succès de Blow up d’Antonioni… Break Up est un film où l’on rencontre déjà le Ferreri du délire, un réalisateur qui s’appuie sur des histoires paradoxales, pour charger la société de consommation.
Edouard Waintrop
Break-up confirme le talent très peu conformiste du maître italien de l’humour noir et de la démesure, Marco Ferreri. Fable transparente, terrifiante, sauvée par un humour corrosif, loin de tout didactisme. À égale distance de Fellini le chrétien et de Pasolini le communiste, Marco Ferreri regarde vivre des hommes inconscients dans un univers déglingué.
Louis Marcorelles, Le Monde, 22 juillet 1969