La Ronde
Vienne, 1900. Dans ce décor de rêve, un meneur de jeu, en frac et haut-de-forme, fait tourner le carrousel de la ronde des amours. Femmes honnêtes, grisettes tendres, aristocrates ou simples soldats, tous la danseront d’un même pas...
"La Ronde représente la fine fleur du baroque ophulsien. Si l’artiste classique dissimule au maximum la construction de son oeuvre, qui en est la part la plus secrète, faite pour influencer le public sans qu’il s’en aperçoive, Ophüls au contraire l’exhibe et la souligne au point qu’elle devient quasiment le sujet du film, comme ici cette ronde insatiable des amants qui (...) ne connaîtront de l’amour et du bonheur que leurs apparences les plus illusoires. Il faut toute la chair du style d’Ophüls, toute l’élégante plénitude de ses arabesques pour que ces pantins vivent, pour que ce film sans intrigue et sans psychologie, qui n’est fait que de vides et de manques comme le coeur de ses personnages, n’éclate pas au visage du spectateur comme une bulle de savon."
-Jacques Lourcelles