La voie lactée
Deux pèlerins, Pierre et Jean, font route vers Saint-Jacques-de-Compostelle dans l’espoir d’y accumuler des aumônes. En chemin (encore appelé «La voie lactée»), des rencontres, des miracles, des épisodes réalistes, évoquent les grands mystères de la religion: l’Eucharistie, le Mal, La Sainte-Trinité…
Suivi d'un débat
«Je voudrais qu’après avoir vu ce film sept athées trouvent la foi et que sept croyants la perdent». Anticlérical fasciné par la religion, Buñuel filme un récit picaresque construit à quatre mains, avec Jean-Claude Carrière, dans lequel il passe en revue les dogmes fondamentaux de la religion chrétienne: ainsi de l’Eucharistie, à propos de laquelle un curé prétend que «le Christ est dans l’hostie comme le lièvre dans la terrine». Buñuel et Carrière ont manifestement dévoré une bibliothèque d’ouvrages théologiques ou hérétiques, avant d’en tirer une suite de sketches iconoclastes tout en préservant le sérieux des représentations qu’en donne l’Église. On n’oubliera pas de sitôt Michel Piccoli en Marquis de Sade, ni Bernard Verley en Christ joyeux qui envisage de se raser la barbe!