It's all true
En 1942, la RKO et le gouvernement américain, soucieux de s'assurer le soutien des Etats sud-américains avant l'entrée dans la Seconde Guerre mondiale, demandent à Orson Welles de réaliser un film au Brésil. Welles s'exécute, mais Hollywood change d'avis. Sommé d'abandonner son projet, le cinéaste tourne tant qu'il peut puis rentre aux Etats-Unis, en paria. Il ne finira jamais «It's All True». Miraculeusement conservée, la pellicule sera retrouvée en 1985. Il faudra huit ans et l'acharnement de trois admirateurs pour que les trois merveilleux courts métrages réalisés par Welles soient enfin présentés, par fragments, à un public ébloui. La première partie de ce document inclut des extraits de «My Friend Bonito» et de «The Story of the Samba», les deux premiers épisodes du projet initial du cinéaste. La seconde offre une version reconstituée de «Four Men on a Raft»...
Quelques mois avant la mort d'Orson Welles, on retrouve la quasi-totalité des bobines d'un film inachevé : Four Men on a raft. Les voilà, ces images, montées selon les indications laissées par Welles et son assistant d'alors, Richard Wilson. Des images sublimes, épurées. Wellesiennes. Les voir aujourd'hui, grâce à la ténacité d'un certain nombre de cinéphiles, dont Jean-Luc Ormières, producteur français, c'est non seulement un plaisir pour les yeux 42 minutes de bonheur , mais aussi le chaînon manquant d'une oeuvre superbe, qui a révolutionné le cinéma. Four Men on a raft est le dernier de trois documentaires-fictions fondés sur des histoires vraies.