Future lasts for ever
De 1915 à 1917 le pouvoir en Turquie procédait à un génocide qui coûta la vie à plus d’un million d’Arméniens. Les élégies chantées dans les provinces sont autant de témoignages de ce traumatisme dont les conséquences se mesurent jusqu’à aujourd’hui avec la question kurde, toujours non résolue. Özcan Alper, pour son second long-métrage après Automne (dans lequel il s’intéressait aux prisonniers politiques enfermés dans les geôles turques et ses origines arméniennes-hamchènes) établit un lien entre ces différents traumatismes des populations en Turquie. Un road movie - primé au Golden Apricot International FIlm Festival, Yerevan en 2012 - qui décrit le parcours d’une ethnomusicologue turque (d’origine arménienne) qui, armé d’un magnétophone, décide d’enregistrer les élégies et les témoignages de survivants arméniens et kurdes. Mais la vraie raison sous-jacente du voyage de Sumru est de trouver l’homme qu’elle aimait, mort au combat pour la cause du peuple kurde.