Quand une femme monte l'escalier
Keiko, une veuve sans enfants, est une «mama san» dans le quartier chic de Ginza, à Tokyo. Chaque soir, elle doit se forcer à monter les escaliers qui mènent au bar à hôtesses dont elle a la charge. Fidèle au souvenir de son mari, elle se refuse à devenir la maîtresse d’un de ses riches clients. Un jour pourtant, elle croit trouver l’amour en la personne d’un séduisant habitué du bar...
Ce film en scope noir et blanc est l’un des plus beaux de Naruse. D’abord parce que son scénario, signé par Ryuzo Kikushima, un complice habituel de Kurosawa, est superbe... Ensuite parce que l’interprétation dominée par Hideko Takamine, est formidable et enfin parce que la mise en scène de Naruse et la lumière de Masao Tamai sont parfaites. C’est un film cruel et mélancolique qui célèbre une «héroïne» qui, malgré tout, préserve son intégrité.
Les Cinémas du Grütli