Trois chemins vers le lac
Élisabeth, 40 ans, rend visite à son vieux père dans les environs de Klagenfurt. Là, elle se remémore son enfance et sa vie sentimentale. Elle est en fait tiraillée, écartelée, entre trois pôles : son père, son frère et son grand amour disparu. Une trinité maudite, une prison de l’esprit, où la vie ne passe que par un jeu d’accords entre ces différents visages masculins. Élisabeth doit alors trouver son sentier, loin des chemins balisés par son entourage, au-delà de la fuite géographique, au cœur d’une reconstruction intime.
"Grand admirateur de l’œuvre d’Ingeborg Bachmann (1926-1973), Michael Haneke a choisi une nouvelle de l’écrivaine autrichienne comme source d’inspiration de sa première réalisation majeure, trois ans après ses débuts derrière la caméra. Dans Trois Chemins vers le lac, les rêveries de la promeneuse solitaire sur les trois chemins, plus toujours praticables, qui mènent au lac de la région, déclenchent la machine à souvenirs, avec une construction du récit en flash-back, et fragments parfois très brefs, qui rappelle avec bonheur le cinéma « mental » d’Alain Resnais (Muriel ou le temps d’un retour, en particulier). « Mental » mais toujours romanesque, et très émouvant, grâce au jeu intense de l’actrice Ursula Shult et à la finesse de l’adaptation – le film est scandé, de manière presque musicale, par de larges extraits du texte originel d’Ingeborg Bachmann, superbement lus en voix off par le comédien Axel Corti (futur réalisateur de la trilogie Welcome in Vienna)."
-Samuel Douhaire, Télérama
Séances
Infos
d'après Ingeborg Bachmann
Guido Wieland
Walter Schmidinger
Yves Beneyton
Projeté dans le cadre de
