Akira
Neo-Tokyo, an 2019. Détruite trente ans plus tôt par une mystérieuse explosion, la mégalopole japonaise renaît de ses cendres et se prépare à accueillir les Jeux Olympiques. Les oubliés de la reconstruction manifestent chaque jour contre le pouvoir en place, tandis que les plus jeunes trouvent refuge dans la drogue et la baston. Parmi eux, Kaneda et Tetsuo, amis d'enfance et membres d'un gang de jeunes motards. Au cœur des travaux du stade, une section spéciale de l'armée poursuit, dans le plus grand secret, le projet Akira, tandis que des dissidents cherchent à percer le mystère qui se cache derrière ce nom.
Esthétiquement, Akira reste l’un des films d’animation les plus somptueux de l’histoire du cinéma. Même les meilleures productions Ghibli ou Disney peinent encore à égaler la poursuite initiale et ses jeux de couleurs hypnotisant, sublimés par l’incroyable bande-son de Shôji Yamashiro, qui opte pour des tambours traditionnels contrastant brillamment avec les images futuristes. Akira est une œuvre monstre, que sa taille monolithique ne permet pas d’apprécier dans sa totalité au premier visionnage. Il faut du temps pour tout déchiffrer, approcher ses personnages brutaux, ses paysages urbains envoûtants, sa violence sauvage et ses divagations philosophiques. Un film de science-fiction comme il en existe trop peu, exigeant, pur et sans concessions.
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