Brunaupark
- Séance spéciale de BRUNAUPARK mercredi 27 novembre à 18H00 en présence des réalisateurs Felix Hergert et Dominik Zietlow !
Ciccio et sa pizzeria sont l’âme du quartier. Elena vit depuis plus de 10 ans ici et elle aime la convivialité du voisinage. La famille Stiess apprécie le cadre idyllique et Madame Müller le loyer bon marché. Toutes ces personnes font partie d’un microcosme très particulier, le Brunaupark de Zurich. Mais des changements radicaux s'annoncent. Propriétaire des appartements, la caisse de pension du Crédit Suisse prévoit de transformer les immeubles et a résilié leurs baux à loyer. Derrière les fenêtres et les portes, la résistance s’organise. La plupart des locataires quittent le quartier, d’autres restent et se défendent contre la perte de leur chez eux. Pendant ce temps, des locataires temporaires emménagent. Les nouveaux rencontrent les anciens. La vie au Brunaupark continue, mais l’incertitude quant à l’avenir s’installe.
Pendant trois ans, Felix Hergert et Dominik Zietlow accompagnent cette communauté très hétérogène et racontent sur un ton entre comique et tragique, le changement rampant que subit cet espace de vie. Le résultat : un portrait plein d'amour d'un quartier résistant et plein de vie qui affronte son destin.
"Les immeubles du quartier de Brunaupark à Zurich sont en passe d’être détruits. Leur propriétaire, la Caisse de pension du Crédit Suisse, prévoit la destruction de ces plus de 200 appartements encore fonctionnels et pour certains rénovés, afin de construire un nouveau complexe immobilier. La cause, on s’en doute fort : l’avidité et la spéculation immobilière. Les cinéastes Felix Hergert et Dominik Zietlow, conscients du phénomène spéculatif et de la maximisation des profits sous couvert de « développement urbain », se penchent plutôt sur le joyau qui risque d’être à jamais perdu : sa communauté d’habitant·e·s. Dans un travail au long cours, les cinéastes vont à la rencontre des individu·e·s qui font vivre ce quartier et qui restent déterminé·e·s à lutter pour préserver un lieu de vie tout à fait fonctionnel ; mais aussi pour résister à ce que l’issue de cette démolition impliquera : l’impossibilité de trouver un nouveau logement abordable dans un contexte de pénurie de l’offre. Une chronique joyeuse d’un quartier résilient, en attente de son destin."
-Aurélien Marsais, Visions du Réel