Vampyr
David Gray, un jeune homme fasciné par l'occulte, se rend par hasard dans un petit village où les phénomènes étranges se multiplient et où un vieil homme demande à David de protéger ses deux filles ménacées par un vampire...
Après une carrière importante dans le cinéma muet, le cinéaste Danois, Carl Theodor Dreyer arrive à Paris, tourner La Passion de Jeanne d'Arc. Ce film majeur de l’histoire du cinéma connu le triste sort de voir son négatif détruit dans un incendie. Ce n'est qu'en 1981 que l'on retrouva dans un asile psychiatrique d'Oslo un double oublié du premier négatif, non censuré. On pu alors reconstituer le film et les intertitres. Le film connu, à ce moment, un grand succès.
Le film suivant de 1932, Vampyr a lui aussi une très singulière histoire. Faute de financement, le personnage principal, le Baron Nicolas de Gunzburg devint le mécène d’un des films les plus étranges et fascinant de l’histoire du cinéma.Dreyer a expliqué avoir voulu prendre le contre pied de Jeanne d’Arc. Là où La Passion est un film muet centré sur des paroles, Vampyr est un film parlant presque muet, là où La Passion est un film presqu’entièrement tourné en intérieur, Vampyr fut tourné en extérieur, là où La Passion est un film de fort contraste et d’une grande netteté, Vampyr joue sur un flou constant…« Avec Vampyr, écrivit Dreyer, je voulais créer sur l’écran un rêve éveillé et montrer que l’effroyable ne se trouve pas dans les choses autour de nous mais dans notre propre subconscient. Si un événement quelconque a provoqué en nous un état de surexistation il n’y a plus aucune limite aux inventions de notre imagination ni aux interprétations insolites que nous conférons aux choses réelles qui nous entourent ».
En 1955, Dreyer tourne Ordet, nouveau chef d’œuvre qui s’achève sur la plus étonnante scène de miracle de l’histoire du cinéma.