Navajeros
José Manuel alias « El Jaro » vit avec sa bande de délinquants. Un jour, il rencontre Mercedes, une prostituée qui veut le remettre dans le droit chemin.
"(...) cette fiction, librement inspirée du parcours de « El Jaro », véritable bandit adolescent mort à Madrid à l’âge de 16 ans, est un sacré putain d’uppercut sur pellicule, ayant tout à fait sa place entre Orange mécanique de Stanley Kubrick et Spetters de Paul Verhoeven (d’ailleurs sorti la même année que Navajeros et comportant lui aussi une scène traumatisante de viol en réunion). C’est dire l’impact - largement sous-estimé - du seizième long-métrage d’Eloy de la Iglesia, alors au sommet de sa force créatrice.
Entièrement au service du charisme du surprenant et juvénile José Luis Manzano, la réalisation d’Eloy de la Iglesia est frontale, puissante et enivrante. Enchaînant les scènes de braquages, de bagarres, d’errances nocturnes et d’amour (la romance innocente et sincère entre le jeune « héros » et une prostituée de vingt ans son aînée est le véritable cœur de l’histoire) au rythme d’une bande-son réussie qui alterne musique classique et pop rock latine, Navajeros fascine, interpelle et choque à chaque instant jusqu’à un final tragique et inévitable d’une violence inouïe. (...) Autant dire que la (re)découverte s’impose d’elle-même !"
-Alan Wilson, RegardCritique