Die Anhörung
Quatre demandeurs d'asile déboutés revivent l'audition sur leurs motifs de fuite et mettent ainsi en lumière le cœur de la procédure d'asile. Les personnes interrogées parviendront-elles cette fois à décrire leurs expériences traumatisantes de manière à ce qu'elles correspondent aux critères officiels? Le film donne un aperçu de la situation délicate de l'audition et remet ainsi en question la procédure d'asile elle-même.
«L’audition» remporte le Prix de Soleure et donc le prix du cinéma le mieux doté de Suisse avec 60 000 francs. La réalisatrice de 33 ans, née à Morges (VD), raconte l’histoire de deux demandeurs d’asile déboutés qui revivent de manière fictive leur audition par des fonctionnaires du Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM). «Vous êtes soumis à l’obligation de collaborer», déclare le premier enquêteur en ouvrant l’entretien. «Ce n’est que si vous faites des déclarations complètes et conformes à la vérité qu’il nous sera possible d’examiner votre demande d’asile», explique l’enquêteur lors de l’entretien suivant.
Les demandeurs d’asile, originaires du Nigeria, du Cameroun, d’Afghanistan et d’Inde, commencent alors à raconter leur histoire. Dans son film, Lisa Gerig pénètre au c½ur, méconnu, du système d’asile. La réalisatrice, formée à Zurich et Genève, signe avec «L’audition» son premier long métrage documentaire. Elle a fait des recherches sur la procédure d’asile pendant quatre ans, apprend-on dans la WochenZeitung, avec comme point de départ une citation tirée des «Entretiens sur les réfugiés» de Bertolt Brecht: «Le passeport est la partie la plus noble d’un être humain». (Le Temps)
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Savino Caruso