Un Après-midi de chien
Des gangsters débutants braquent une banque et se retrouvent cernés par la police et les médias. Ils prennent en otage les employés de la banque. Débute alors un cauchemar qui va durer des heures...
Deuxième volet d'une trilogie policière sur New York (Serpico, Le Prince de New York), ce huis clos allie suspense fiévreux - les deux perdants magnifiques vont-ils s'en sortir ? - et réquisitoire virulent contre la répression policière complice du voyeurisme des télés. La banque encerclée devient le théâtre tumultueux de la vie, où se bousculent espoir et désillusion, compassion et panique.
En anonyme révolté, homosexuel amoureux d'un homme qui compte changer de sexe, tour à tour meneur héroïque et gangster pathétique, Al Pacino (dans son plus beau rôle ?) enflamme tout ce qu'il dit et touche. Signalons aussi l'autre illuminé, trop souvent oublié, car plus en retrait, le ténébreux John Cazale (Artaud réincarné ?), trop tôt disparu (en 1978), qui fut de l'épique Voyage au bout de l'enfer, de Cimino.
Jacques Morice, Télérama