Blue Velvet
Il se passe quelque chose d’étrange derrière les palissades blanches de Lumberton, Caroline du Nord. Après avoir fait la découverte d’une oreille humaine coupée dans un champ, Jeffrey Beaumont, un étudiant attiré par le mystère, est bien déterminé à enquêter. Avec l’aide de sa petite amie, Jeffrey pénètre dans l’univers sombre et dangereux de Dorothy Vallens, une chanteuse de boîte de nuit mystérieusement unie à Frank, un gangster sadique, autour d’une histoire de kidnapping.
"Des fleurs aux couleurs vives, un jardin pimpant, un concentré de rêve américain, et là, au milieu des herbes, une oreille humaine proprement tranchée… Ce petit fragment de chair qui en suggère long sur la violence enfouie derrière l’apparente paix de l’american way of life triomphant. Tous les thèmes chers à David Lynch sont dans ce faux polar bizarre qui entraîne personnages et spectateurs dans un cauchemar langoureux, bercé par la musique cotonneuse d’Angelo Badalamenti. Pas d’afféterie dans ce regard obsessionnel sur le mal, la différence, voire la difformité. Blue Velvet est une œuvre qui vous hante longtemps : le rictus de Dennis Hopper, le corps apeuré d’Isabella Rossellini, l’univers expressionniste et bigarré dans lequel ils s’agitent, tout cela donne une certaine idée de l’enfer, douleur et séduction mêlées…"
Aurélien Ferenczi, Télérama