Table ronde Filmer c'est exister 2019
- vost - 60'Animation: Stéphane Mitchell, scénariste et co-présidente de SWAN – Réseau suisse des femmes de l’audio-visuel
Alors que Khadijeh Habashneh, cinéaste invitée de PFC’E en 2017, répondait à quelques points concernant le thème de l’édition 2019, elle nous a posé la question qui met le doigt où ça blesse…
« Au fait, combien de réalisatrices ont participé aux sept éditions de PFC’E, par rapport au nombre de réalisateurs? La 8ème édition est une chance pour les réalisatrices ! »
Depuis 2012, PFC’E a invité 12 réalisatrices et 20 réalisateurs, même si en 2014, par le hasard de la programmation, les 5 invités étaient toutes des femmes. Avec 5 réalisatrices en 2019, nous n’arriverons même pas à l’équilibre… !
Un sujet qu’il est urgent de faire avancer !
Depuis 10 ans, 50% des cinéastes palestiniens sont des femmes. Pourcentage très élevé comparé aux chiffres en France, aux E-U, en Suisse. Y a t-il une explication à cela ?
· Est-ce qu’une réalisatrice pense que son regard de cinéaste est différent de celui de ses collègues masculins ?
· Choisit-elle différemment qu’un réalisateur des sujets pour ses films ? Ose-t-elle aborder certains sujets, que les collègues masculins hésitent à traiter ?
· Ces questions se posent-elles en particulier pour les réalisatrices palestiniennes ?
· Est-ce que les femmes palestiniennes rencontrent les mêmes difficultés à pratiquer les métiers du cinéma que n’importe quelle femmes dans le monde ?
· Les choses changent-elles ? Ou la situation en Palestine complique-t-elle les choses ?
· La nouvelle génération regarde-t-elle la Palestine et le monde différemment ?
· Est-ce que consacrer cette édition des Rencontres PFC’E aux réalisatrices palestiniennes revient à exclure les réalisateurs?
…ainsi que toutes les questions soulevées par les réalisatrices, par SWAN et par le public !