Désobéissance
Une jeune femme juive-orthodoxe, retourne chez elle après la mort de son père. Mais sa réapparition provoque quelques tensions au sein de la communauté lorsqu'elle avoue à sa meilleure amie les sentiments qu'elle éprouve à son égard...
Aussi subtilement qu’il avait marié l’amour et la mort dans Une femme fantastique, Sebastian Lelio mêle délicatement le tragique de la séparation et le tragique de la mort. Ils coïncident, se confondent peut-être même, comme un semblable état de perte. Mais tandis que la disparition du père oppose sa puissance irréductible, irréparable désolation, la réapparition de l’amante délaissée ouvre la possibilité de combler un vide, sur une rayonnante consolation. L’être cher est celui qui est parti, l’être chéri celle qui revient. La promesse d’un temps perdu et miraculeusement retrouvé recouvre bientôt la tristesse et la solitude en intrigue. Être dans et contre l’absence, voilà qui signe un film proustien.