Lingua Franca

À Brooklyn, Olivia travaille au sein d’une famille d’origine russe, aidant la grand-mère dans ses tâches quotidiennes. Elle est ellemême migrante, fuyant la transphobie des Philippines pour trouver asile aux États-Unis. Mais actuellement sans papiers, dans l’Amérique répressive de Trump, elle vit dans l’angoisse constante d’être arrêtée et déportée. Le mariage blanc qu’elle paie depuis des mois est son espoir de salut. La caméra lente et la photographie atmosphérique contrastent avec le bouillonnement intérieur des protagonistes. La réalisatrice-actrice et scénariste réussit là un film maîtrisé et touchant, une plongée dans la peur, l’impossible et l’amour.