La Grande Guerra
Deux hommes ordinaires, se trouvent engagés malgré eux dans la Grande Guerre…
Audacieuse tentative de film de guerre comique. Les moyens (considérables) mis à disposition de Monicelli et sa mise en scène, utilisant magnifiquement le scope noir et blanc et la profondeur de champ en extérieurs, sont ceux d'un vrai film de guerre, atroce et parfois bouleversant (…). Le ton, amer, démystificateur, est celui d'une comédie, prenant pour cible la glorification conventionnelle et nuisible de la grande boucherie du début du siècle. Avec un autre point de vue, Monicelli mène le même combat que Kubrick dans Paths of Glory (1957), et dans ce domaine, le grand précurseur est évidemment Chaplin qui, lui, travaillait à chaud (cf Shoulder Arms Charlot soldat, 1918). (…) Néanmoins, de la description de ces deux anti-héros, de leur lâcheté et de leur absence de motivation, se dégage un propos pacifiste tout à fait authentique.
Jacques Lourcelles, Dictionnaire du Cinéma