L'Eternité et un jour
Écrivain renommé, Alexandre retrouve une lettre de sa femme Anna alors qu'il est sur le point de quitter la maison dans laquelle il a toujours vécu. Lui reviennent alors en mémoire des souvenirs, des bonheurs, des moments à côté desquels il pense parfois être passés et qu'il aimerait faire revivre pour l'éternité…
Theo Angelopoulos aurait pu avoir la Palme d’or en 1995 pour Le regard d’Ulysse. Mais il y avait l’Underground de Kusturica et le jury a fait son choix. Ce qu’avait publiquement regretté le réalisateur, mauvais perdant peut-être, génial sans doute, car il revenait trois ans plus tard avec un nouveau film qui décrochait, lui, la suprême récompense cannoise. (…) Mais bon, ne chipotons pas : L’Eternité et un jour est un grand film. L’errance d’un homme qui se croit fini (Bruno Ganz) et qui le plonge dans son passé, lui permettant d’offrir à un petit réfugié toute l’attention qu’il n’a jamais su donner à sa famille. Père et fils de fortune, tous deux partiront vers la frontière, celle de l’espoir pour le gosse, la dernière sans doute pour Alexandre, qui y trouvera peut-être la réponse à "la" question : "Demain, ça dure combien de temps ?".(…)