Crossdresser
Quatre crossdressers (travestis clandestins) parlent de leur transgendérisme à la caméra, qui les capture lors de leur transformation, dans les lieux, souvent secrets, qu’ils ont choisis pour abriter cette facette de leur vie, puis dans un de leurs lieux de rencontre, un restaurant du 19e à Paris qui reçoit les membres de l’ABC, l’Association Beaumont – nom du chevalier d’Eon – Continental. L’atmosphère est étrange, les hommes à nu, mais chez eux, parlent simplement, sans aucun sensationnalisme. On ne les voit jamais dans la rue et le film évite toute confrontation au monde, qui demeure « clandestin ». Instants de vie cachés d’une existence souvent double de ces hommes apparemment intégrés, fréquemment mariés, hétérosexuels et que l’on rencontre rarement.
Précédé de : Les Paradis Perdus. de Hélie Cisterne (France,2008) vo. 30mn.
Paris, mai 1968. Une jeune étudiante participe aux manifestations, ses amis proches se font arrêter. Hors d’elle, elle rejoint l’appartement
familial. Ses parents l’évacuent dans leur maison de campagne, à son insu, en l’endormant, pour l’éloigner de Paris. Monsieur, directeur d’entreprise, doit quant à lui rejoindre son usine occupée par les ouvriers. Sa fille se cache dans le coffre de la voiture de son père... et va au devant d’une découverte fort inattendue. Remarquable par sa maîtrise cinématographique et sa direction d’acteurs, ce film met en lumière le hiatus entre impulsion (ou implication politique) et compréhension sociale ou individuelle, abordant par là un sujet généralement peu accepté et quasiment invisible : le transgenrisme.