Guibert cinéma
Un documentaire où l’on découvre qu’Hervé Guibert fut toute sa vie attiré par le cinéma maisdemeurant un réalisateur contrarié, condamnéà devenir l’auteur que l’on connaît. Anthony Doncque, à travers cet angle intéressant et surprenant, nous permet de mieux comprendre le film réalisé par Guibert pendant son agonie,entre 1990 et 1991. En écho à « La Pudeur et l’Impudeur», il apporte aussi un éclairage sur des facettes cachées de son personnage, dans cefilm fort bien documenté et monté, où alternent aussi des séquences de ses apparitions télévisuelles lors d’émissions littéraires, où il apparaîttoujours plus émacié et présent. Fort.
Suivie de : La Pudeur et l'Impudeur
Hervé Guibert, qui rêve de cinéma depuis toujours, se voit proposer un budget, et unecaméra, par Pascale Breugnot de TF1, pour tourner un film sur lui, film qu’il réalise entre juin 1990 et avril 1991. Très intimiste, ce film se veut une radicalisation de son écriture. Tout dire et tout montrer, disait-il (annoncé déjà dans : « La Mort propagande », en 1977), décidant ici de nous faire partager quotidiennement sa propre lutte contre la maladie, le corps faiblissant, la mort, jusqu’à la mise en scène de son propre suicide, des suites duquel il finit par mourir le 27 décembre 1991. Il disait : « Le sida m’a permis de radicaliser unpeu plus encore certains systèmes de narration, de rapport à la vérité, de mise en jeu de moi-même au-delà même de ce je pensais possible. »