Bergman, une année dans une vie
En 1957, à l’aube de ses quarante ans, Ingmar Bergman entre dans une période de productivité sans précédent. Cette année-là, il tourne pas moins de trois films, met en scène quatre pièces de théâtre et conjugue travail acharné avec vie de famille tumultueuse…
On nous rappelle ici et là les parts ténébreuses du père de Persona, dont son engouement pour Hitler ou, ailleurs, plus intimement, le parfait détachement avec lequel il traitait les siens, confondant les années de naissance comme les visages de ses enfants. Le film a le mérite de ne taire aucune des ambiguïtés de l’homme. Il y a aussi ces images d’archive, où le réalisateur apparaît d’humeur légère, ce qui tranche avec l’austérité qu’on lui connaît, ou le rudesse de caractère dont il témoignait lors de ses phases de création.
Pierre-Julien Marest, Culture au poing