La Flûte enchantée
Sarastro a enlevé Pamina, la fille de la Reine de la Nuit. Tamino, prince témeraire épris de la princesse, part a sa recherche. Pour le protéger, la Reine de la Nuit lui remet deux talismans: un carillon magique et une flûte enchantée...
Voici une admirable initiation musicale, grâce à la mise en scène qui montre une représentation et ses à-côtés (réactions des spectateurs, et particulièrement d'une blonde adolescente, dont le visage revient fréquemment, acteurs dans les coulisses durant les entractes...). Choisis autant pour leur physique que pour leur voix, les chanteurs ont d'abord enregistré (en suédois, c'est surprenant, mais on s'y habitue) la bande sonore, puis interprété leurs rôles en play-back. Bergman a su préserver l'enchantement de la musique de Mozart et retrouver le charme des représentations anciennes dans un petit théâtre du XVIIIe siècle, reconstitué en studio.
Ce film pour grand public est une fête des yeux, du coeur et de l'âme. Il existe sur disque des versions bien plus prestigieuses de La Flûte enchantée. Mais ce spectacle où tout est beau, même les gros plans des interprètes, ne forme-t-il pas la plus merveilleuse des « retransmissions » ?
Jacques Siclier, Télérama