Persona
Une actrice, frappée de mutisme, se repose en compagnie de son infirmière. Entre les deux femmes se développe une étrange relation qui va jusqu'à remettre en cause l'identité de chacune.
Écrit puis filmé comme en transe, après que le cinéaste a été cloué au lit par une double pneumonie qui faillit le laisser pour mort, Persona est le chef-d’œuvre absolu de Bergman. Un exutoire fiévreux qui lui « sauva la vie », et un jalon dans une carrière que lui-même pensait alors dans l’impasse. Une date inaltérable dans l’histoire du cinéma moderne !
En lien avec : MEMORY
"Pour faire un film admirable avec d’aussi sombres pensées, il faut être Bergman. Car Persona est un film admirable. Il y a quelque chose de magique dans les images de ce film, dans cette clarté recouvrant un monde de ténèbres, dans la beauté silencieuse de certains plans où les deux femmes sont réunies et mystérieusement confondues, dans l’incroyable aisance avec laquelle le réalisateur exprime l’ineffable, dans le dépouillement, le parfait naturel, la respiration d’une mise en scène, dans la performance enfin des deux comédiennes transfigurées par leur rôle. Oui, sans doute, le plus beau film d’Ingmar Bergman. "
-Jean de Baroncelli, Le Monde, 7 juillet 1967