Le Fils unique
L'amour maternel d'une paysanne qui donne tout pour que son enfant puisse profiter d'une bonne éducation à Tokyo. Dix ans plus tard, elle rend visite à son fils à Tokyo, croyant qu'il a réussi dans la vie. Mais elle apprend vite qu'il est loin d'avoir réussi…
Hitori Musuko, le fils unique, premier film parlant de Ozu appartient à sa veine désabusée, celle qu’il illustrera surtout après la guerre. Nous ne sommes plus dans la vivacité des films muets, mais comme l’écrit Jacques Lourcelles dans son Dictionnaire du cinéma, « dans la recherche obstinée d’un registre grave et intériorisé ».
Dans ce film mélancolique jusqu’au déchirement, Ozu aborde le thème des relations des générations et se lance dans une mise en scène plus posée qu’auparavant, une mise en scène que l’on pourrait même qualifier de statique. A noter qu’ici apparait Chishu Ryu, acteur au sourire bienveillant, qui sera l’interprète principal des films du maitre pendant près d’une trentaine d’années.