Tout ce que le ciel permet
Dans une petite ville du Connecticut, Cary Scott, une veuve séduisante, est soulagée que sa progéniture soit adulte et mène une vie paisible et monotone. Ses enfants, Ned et Kay, redoutent qu'elle ne vieillisse seule et la poussent dans les bras de Harvey, un quadragénaire aisé. Or, contre toute attente, Cary devient l'amante de Ron Kirby, son jardinier, nettement plus jeune qu'elle. Apprenant la nouvelle, ses enfants s'insurgent. Avec une charmante délicatesse, Kay rappelle à sa mère consternée qu'au bon vieux temps des pharaons les veuves étaient emmurées vivantes avec leur défunt époux...
Cary, veuve encore séduisante, vit seule dans son pavillon. Les enfants sont loin, la vie est ouatée. Elle s'éprend d'un jardinier, plus jeune qu'elle. Sirk épingle une fois encore les mesquineries et préjugés d'une petite ville. Mélo non pas flamboyant, mais tout en douceur, presque impressionniste.
Télérama
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L'intrigue est digne d'Harlequin: une veuve plus toute jeune et plutôt aisée veut épouser un jardinier encore jeune et plutôt pauvre, contre l'avis de la communauté bourgeoise de sa ville et de ses enfants; le scénario accumule les thèmes les plus mélos (le sacrifice, l'expiation, la réversibilité des fautes); le couple vedette est plus qu'improbable (Jane Wyman, un peu mémère, et Rock Hudson, folle perdue)" Et pourtant, le film, intimiste et délicat, bouleverse à chaque nouvelle vision. Cette alchimie étonnante sera reprise pour partie vingt ans plus tard par Rainer Werner Fassbinder, grand admirateur de Sirk et auteur d'un beau remake allemand de Tout ce que le ciel permet, nommé Tous les autres s'appellent Ali.
Samuel Douhaire, Libération
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