Traité De Bave Et D'Eternité

De Isidore Isou
France - 1951 - 120'
Synopsis
TRAITÉ DE BAVE ET D’ÉTERNITÉ est un film expérimental basé sur le principe de ce qu’Isidore Isou, son auteur, appelle le montage « discrépant » (divergent), consistant en une disjonction totale entre le son et l’image, travaillés de manière autonome sans aucune relation signifiante. La bande-son, constituée de poèmes lettristes (servant de générique et d’interludes) et d’une narration contant l’histoire de Daniel, auteur d’un manifeste pour un nouveau cinéma (le cinéma « discrépant »), se confronte à des images constituées en grande partie de matériels trouvés (films militaires, exercices de gymnastiques) mais aussi de scènes représentant Isou déambulant dans le quartier de Saint-Germain-des-Près ou en compagnie de personnalités (comme Cendrars ou Cocteau). Ces images sont soumises au procédé de la ciselure, qui consiste à peindre, gratter ou rayer directement le photogramme, rompant par là-même la fluidité du mouvement du film dans une volonté violente, de la part du réalisateur, de renouveler le médium filmique. Précédé de : DISCREPANCY de William E. Jones est le titre d’un groupe d’œuvres – présentées ici de façon synchrone sur un écran unique – s’inspirant de « Traité de bave et d’éternité » et du manifeste de « cinéma discrépant » défendu par Isidore Isou. La bande son de « Traité… », légèrement modernisée et radicalement condensée pour atteindre une durée de 9’30, est lue par un générateur de voix de synthèse. Elle s’associe à différents types d’images allant de matériel administratif (une conférence de la Drug Enforcement Administration (DEA) ou des images de la guerre du Vietnam), à des éléments formels directement liés aux media tels que le motif apparaissant au rembobinage d’une cassette mini-DV ou celui du programme de musique i-tunes. En Collaboration Avec Le Centre D'Art Contemporain Genève. Dans le Cadre De L'Exposition Les Marques Aveugles  
Critique