E la nave va
Port de Naples, juillet 1914. On ramène à bord du Gloria N. les cendres d’une diva vers l’île où elle est née. Amis de la défunte, artistes, officiels et représentants de la haute société italienne participent à cette croisière solennelle. Sur son trajet, le navire recueille des réfugiés serbes que réclame bientôt un cuirassé autrichien…
Une imagerie visionnaire retenue et très sereine pour parler de la fin du monde à partir de références originelles. Chef-d’oeuvre que le génie divinatoire, en douceur, innerve d’un bout à l’autre, E la nave va ne manquera pas de susciter d’innombrables interprétations alors que l’essentiel de ce thrène, où le charme nostalgique le dispute à l’humour feutré, tient à la substance même de sa poésie et non aux idées qui la sous-tendent.
Cinémathèque suisse