1789
Captation du spectacle 1789, création collective du Théâtre du Soleil, mis en scène par Ariane Mnouchkine et représenté en 1970.
Au lendemain de la fusillade du Champ-de-Mars du 17 juillet 1791, des bateleurs entreprennent de jouer les principaux événements des deux années qui viennent de s’écouler : de la réunion des États généraux à la proclamation de la loi martiale, en passant par la prise de la Bastille, la Grande Peur, et la nuit du 4 août. Dans une grande liesse populaire, ils tentent de montrer le détournement des espoirs, l’explosion de la joie puis l’effondrement du rêve d’égalité des droits. Pour ce faire, les bateleurs utilisent toutes les formes théâtrales, de la pantomime à la tragédie, des marionnettes à l’opéra-bouffe. Ils représentent ainsi les personnages importants ou humbles de cette année décisive et prennent à leur compte la phrase de Saint-Just : « La révolution doit s’arrêter à la perfection du bonheur. »
En dehors même de la perfection du travail et de sa diabolique intelligence, de la beauté plastique des images, le spectacle émeut par la force avec laquelle il s’impose
Le Monde
(...) L’Histoire ainsi révisée s’écrit au milieu et devant le public. Elle ne vise pas à l’effraction privée mais à la prise de conscience à plusieurs, où il reste à chacun à créer par les scènes multiples, à modeler à son usage la leçon qui produit un nouveau spectateur, cet acteur qui commence quand finit le spectacle
L’Humanité
Un spectacle admirable soulevé d’un grand mouvement épique, et pourtant d’une constante variété de ton
Le Figaro Littéraire
Rythme échevelé, parodique et efficace de cette fresque révolutionnaire qui veut prouver que l’année 1789 a été une année de dupes.
Le Nouvel Observateur
L’entreprise est capitale. Pour la première fois, depuis les débuts du TNP de Jean Vilar, c’est à un théâtre populaire français vraiment conséquent que nous avons affaire et qui nous rappelle les exigences de notre communauté et celles de l’Histoire. Le Théâtre du Soleil affirme avec éclat la vitalité et les pouvoirs d’un théâtre où le plaisir du jeu et la réflexion politique ne font qu’un.
Politique Hebdo