Moderato cantabile
Dans une petite ville des bords de la Gironde. Anne Desbarèdes, épouse d'un riche industriel, s'ennuie copieusement. Délaissée par son mari, elle reporte toute son affection sur son fils Pierre, âgé de 8 ans. Comme chaque vendredi, elle conduit l'enfant à son cours de piano, où il apprend à jouer un morceau : «moderato cantabile». Mais ce jour-là, la leçon est interrompue par un cri terrifiant en provenance d'un café voisin. Anne apprend peu après qu'une femme a été assassinée. Elle décide d'en savoir plus sur ce crime dont elle a presque été le témoin. C'est ainsi qu'elle fait la connaissance d'un certain Chauvin, ancien employé de son mari...
Moreau a parfaitement compris la tragédie durassienne : elle ne compose pas, elle est possédée par la passion de son personnage, s’oublie totalement. Hagarde, déchue, mourante de désir, elle mérite ici sans discussion ses galons de grande comédienne.
Olivier Nicklaus, Les Inrocks